Formes vivantes (du 09 novembre 2022 au 07 mai 2023)
L’exposition Formes vivantes met en lumière les liens qui unissent le monde minéral – issu de la terre – et le monde du vivant, de l’organique, animal et végétal. Avec plus de 350 œuvres, des céramiques de la Renaissance à nos jours, en regard de peintures, de pièces d’orfèvrerie ou d’objets scientifiques avec lesquels elles sont mises en perspective, l’exposition nous interroge sur notre propre rapport au vivant. On y découvre ainsi un médium résolument ancré dans son temps et qui inspire, aujourd’hui plus que jamais, les artistes contemporains.
Conçue par le musée national Adrien Dubouché à Limoges en 2019, l’exposition connaît un second souffle en poursuivant sa mutation au musée de Sèvres.
Présentation au public d’une acquisition majeure du musée national de Céramique (du 09 novembre 2022 au 01 mars 2023)
Avec le soutien du Fonds du patrimoine, de la Société des Amis du musée national de Céramique et de la maison Chaumet, une rarissime paire de Vases Ruche vient de rejoindre les collections du musée national de Céramique.
Ces deux vases font l’objet d’une présentation détaillée au sein du Carré Actualités, au rez-de-chaussée du musée de Sèvres, du 9 novembre 2022 au 30 janvier 2023.
Réalisés entre 1769 et 1770, ces vases en pâte tendre sont d’une grande originalité : leur forme s’inspire de manière fantaisiste et décorative des ruches utilisées au 18ème siècle pour récolter le miel.
Ils témoignent de l’exceptionnelle maîtrise technique des ateliers de la manufacture de Sèvres : ils ont été réalisés par moulage et leur surface est un véritable trompe-l’œil évoquant la vannerie.
L’établissement public de Sèvres a la chance de conserver le modèle en plâtre de ces vases, qui témoigne d’un processus de fabrication complexe, ayant donné naissance à de véritables chefs-d’œuvre.
À Table ! Le repas, tout un art (du 19 mai au 24 octobre 2021)
L’exposition « À Table ! Le repas, tout un art » fête les 10 ans du classement du repas gastronomique des Français par l’UNESCO et les 280 ans de la Manufacture de Sèvres.
L’exposition retrace l’histoire passionnante du repas gastronomique des Français, de l’Antiquité à nos jours. Née d’une idée originale du musée de Pointe-à-Callière de Montréal, elle évoque la préparation des mets et leur consommation, les arts de la table et l’art de la conversation. Elle convie le visiteur à un tour de tables mettant en scène près de 1 000 œuvres qui proviennent en majorité des riches collections du Musée national de céramique et du Musée national Adrien Dubouché. Les prêts prestigieux d’institutions et de grandes maisons françaises comme Christofle ou Saint-Louis complètent le propos. Les exceptionnelles créations de la Manufacture de Sèvres en ponctuent le parcours.
Pour compléter les thèmes abordés par l’exposition et s’interroger sur des questions actuelles liées à la gastronomie, la nutrition, la biodiversité ou les arts de la table, une programmation de rencontres suivies d’un atelier est prévue le troisième dimanche du mois.
L’exposition est organisée sous le patronage de la Commission nationale française pour l’UNESCO. Elle sera ensuite présentée à Limoges au Musée national Adrien Dubouché.
Le musée est ouvert tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h, sauf le mardi.
L’exposition est également présentée en ligne.
Lien :
https://www.sevresciteceramique.fr/exposition-en-ligne-a-table-le-repas-tout-un-art.html
La beauté du geste (du 02 octobre 2019 au 29 octobre 2020)
Premier volet inauguré le 2 octobre 2019, deuxième volet du 29 juin au 29 octobre 2020
Le musée national de Céramique ouvre la Galerie des savoir-faire. Dans cet espace d’exposition, d’expérimentation et de rencontre, la programmation éclaire les liens entre la Manufacture et le Musée. La Galerie lève le voile sur le processus créatif et les secrets de fabrication des chefs d’œuvre en porcelaine de Sèvres d’hier et d’aujourd’hui, conservés au Musée. L’exposition met en scène les métiers d’exception des artisans de la Manufacture en regard des œuvres.
La saison La Beauté du geste s’est déclinée en deux volets.
Le premier volet qui a été inauguré le 2 octobre 2019 a abordé les techniques de cuisson et la magie du feu, la palette unique de 1000 couleurs, la sculpture en biscuit de porcelaine, les assiettes au service du pouvoir et l’audace et les défis techniques nécessaires à la réalisation des grands vases.
Le second volet qui a ouvert le 29 juin au 29 octobre 2020 a mis l’accent sur : le dessin et le design, la singularité de la peinture sur porcelaine, l’or une couleur identitaire, le mobilier et les formes extravagantes de Sèvres.
Forces de la nature. Dyrdal Kvasbø Tingleff, trois artistes norvégiens (du 26 septembre 2018 au 01 avril 2019)
Inédite par son ampleur, cette exposition présente soixante-cinq œuvres des années 2000 à nos jours, conçues par trois artistes norvégiens aux parcours consacrés internationalement : Kari Dyrdal, Torbjørn Kvasbø et Marit Tingleff.
Certaines œuvres ont été créées tout spécialement pour l’exposition : installations, grands formats investissent les espaces d’exposition, couvrant ainsi plus de 1500 mètres carrés de présentation.
Le lien étroit entre ces artistes qui se connaissent et s’apprécient, réside dans la puissance de leur expression plastique, abstraite, qui évoque les forces de croissance et de métamorphose de la nature. Ils ont été diplômés de l’Ecole des arts appliqués de Bergen en 1977/1978. Dans une décennie de bouleversements pédagogiques et de volonté d’internationalisation des influences artistiques en Norvège, Dyrdal, Kvasbø et Tingleff ont été très liés à l’activisme étudiant et aux changements intervenus dans l’Ecole. Bien qu’ayant maintenu des relations de respect et d’amitié tout au long de leurs parcours à succès, ils n’avaient pour autant jamais été exposés ensemble à l’étranger.
L’exposition Forces de la nature est organisée en partenariat avec Norwegian Crafts, le KODE Art Museums and Composer Homes, le Sørlandet Kunstmuseum, Kristiansand (SKMU), avec le concours de l’Ambassade de Norvège en France.
L’exposition sera présentée au KODE Art Museums and Composer Homes, Bergen, à partir de mai 2019, puis au Sørlandet Kunstmuseum de Kristiansand, deux institutions muséales de première importance en Norvège.
L’expérience de la couleur (du 13 octobre 2017 au 02 avril 2018)
Sèvres – Cité de la céramique présente L’Expérience de la couleur, un voyage sensoriel inédit et unique, par delà la céramique, du laboratoire des couleurs de Sèvres aux couleurs dans l’art !
Cette exposition aborde la question fondamentale de la perception des couleurs par les artistes, sous un angle essentiellement sensoriel. Source de plaisir, symbole de pouvoir, catalyseur de mémoire, la couleur est pour l’artiste un outil puissant qui affecte nos émotions, bien au-delà de nos pensées.
♥ Nous vous invitons à lire l’article que Frederic_BODET, commissaire scientifique de l’exposition, a consacré à la présentation de cette exposition dans le N° 26 de Sèvres, revue de la Société des Amis du musée national de Céramique.
Andrée & Michel Hirlet. Céramistes francs-tireurs depuis 1963 (du 29 mars au 28 août 2017)
L’exposition consacrée à Andrée et Michel Hirlet est un hommage au parcours hors norme d’un couple de sculpteurs parisiens très apprécié dans le milieu de la céramique française.
L’ampleur et l’originalité de leur création n’ont pourtant pas encore été appréhendées à leur juste mesure.
Alternant la sculpture et les objets mobiliers fonctionnels, influencés par l’urbanisme, l’architecture et l’art abstrait, les Hirlet jouent avec la couleur sur des volumes géométriques combinatoires, du petit format jusqu’au monumental. Leur palette d’émaux, aux tonalités franches, structure et dynamise un grès qui garde sa texture minérale.
L’exposition présente une soixantaine de leurs œuvres ainsi que des maquettes et des prototypes, restituant la singularité de leur réflexion plastique et l’activité continue de leur atelier, depuis cinquante ans.
CERAMIX. Art et céramique de Rodin à Schütte (du 09 mars au 12 juin 2016)
Conçue par Camille Morineau, ancienne conservatrice au Centre Pompidou, Lucia Pesapane, historienne de l’art, cette exposition est réalisée par trois institutions européennes : le Bonnefantenmuseum à Maastricht, Maison Rouge-Fondation Antoine de Galbert à Paris et Sèvres-Cité de la céramique qui la présenteront tour à tour.
Cette exposition entend explorer, au travers de près de 300 œuvres de 115 artistes issus de 25 nationalités, les formes les plus actuelles de l’utilisation de la céramique dans l’art contemporain, grâce aux prêts de prestigieuses institutions muséales et de collectionneurs passionnés. Elle met en valeur la continuité de l’usage du matériau céramique de Rodin à Schütte, en accompagnant les révolutions de la modernité.
Sèvres Outdoors 2016 (du 10 juin au 23 octobre 2016)
Cette manifestation créée par l’association de Galeristes Galeries Mode d’Emploi (G.M.E) est mise en œuvre par CERA (Compagnie d’expérimentation et de Recherche en Art) présente des œuvres nouvelles dont certaines monumentales.
Pour la troisième édition de Sèvres Outdoors, de nouvelles galeries ont participé pour la première fois à cette exposition gratuite et estivale. Parmi elles, la Galerie Gagosian avec une œuvre magistrale de l’artiste Sterling Ruby issue de sa série de sculptures réalisées à partir de pièces industrielles et d’énormes fragments de sous-marins de l’armée américaine. Quant à la Galerie Jeanne Bucher Jaeger, elle est venue présenter des œuvres d’Antonella Zazzera et Evi Keller.
La Manufacture des Lumières. La sculpture à Sèvres de Louis XV à la Révolution (du 16 septembre2015 au 18 janvier 2016)
L’exposition présente plus de 80 terres cuites et 120 biscuits de porcelaine, ainsi que des dessins, des estampes, des modèles et des moules en plâtre originaux.
zLa sculpture à Sèvres relève d’un processus minutieux partant d’un modèle en terre cuite pour aboutir au biscuit en porcelaine.
Inventé par la Manufacture de Sèvres vers 1751, le biscuit a connu immédiatement un immense succès. La surface de la porcelaine laissée brute, non émaillée, révèle la blancheur de la pâte et la finesse des détails, ce qui lui permet de rivaliser avec le marbre et autorise des comparaisons fécondes avec la statuaire.
L’exposition dévoile le goût des élites de l’Ancien Régime pour la perfection de ces objets d’art. Les artistes de la Manufacture de Sèvres ont su créer des sujets remplis de charme, de délicatesse et de vie sur les thèmes de l’enfance, de la fable, de l’allégorie, de la littérature ainsi que de la vie quotidienne tout en innovant dans le domaine du portrait et de l’iconographie politique.
Catalogue publié par les Editions Faton sous la direction de Guilhem Scherf, commissaire de l’exposition et conservateur en chef au département des sculptures du musée du Louvre.
Yik-Yung KIM & Yeun-Kyung KIM, artistes coréennes (du 20 mai 2015 au 04 janvier 2016)
Cette exposition constitue le volet contemporain de la saison consacrée à la Corée par la Cité de la céramique. Elle permet de découvrir la créativité de deux artistes coréennes dans les domaines de la céramique et du verre.
Yik-Yung KIM (née en 1935 à Chongjin et travaillant à Séoul) est considérée comme une artiste majeure dans son pays, pour avoir fait le lien entre héritage culturel et création contemporaine en porcelaine et grès, dans la tradition coréenne du Buncheong (engobe blanc sur des formes simples ornées des traces du pinceau et recouvertes d’un émail transparent et brillant révélé à la cuisson).
Les créations en verre de Yeun-Kyung KIM (née en 1970 à Séoul, responsable de l’atelier verre à l’ENSAD de Strasbourg) sont présentés avec ses travaux d’accumulation et de compression de verre à vitre des années 2000, ses sculptures en verre ainsi qu’une récente installation sur tables de formes soufflées évoquant des outres ventrues noires ou transparentes.
Corée Mania - Roman d'un voyageur (du 21 janvier au 20 juillet2015)
L’exposition Roman d’un voyageur s’articule autour de la figure emblématique du diplomate Victor Collin de Plancy (1853-1922), premier consul de France en Corée qui collecta de nombreux objets et œuvres d’art coréens.
L’exposition invite à un voyage à la découverte d’une culture ancienne et raffinée dans la péninsule coréenne au cœur de l’Extrême-Orient, et à une plongée dans le « royaume ermite » à la fin du XIXème siècle.
De nombreuses céramiques du 1er siècle de notre ère à nos jours sont présentées, dont certaines exceptionnelles. Il faut citer en particulier la grande jarre à décor de dragon du XVIIIème siècle conservée par la Cité de la céramique et considérée comme un chef-d’œuvre des collections nationales.
De plus, du mobilier, des instruments de musique, des objets quotidiens, des photographies, des peintures et des documents d’archives évoquent le pays et son art de vivre.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Stéphanie Brouillet, conservatrice du patrimoine chargée des céramiques asiatiques à Sèvres.
Carole Chebron et Xue Sun (du 14 février au 05 mai 2014)
Présentation d’œuvres de Carole Chebron et Xue Sun à l’initiative de Frédéric Bodet, chargé des collections modernes et contemporaines.
Dans Le jardin des retours – expression empruntée aux marins bretons qui au retour des grandes explorations, plantaient dans leur jardin les spécimens récoltés sur les chemins du monde – Carole Chebron évoque la fragilité de notre patrimoine, de notre mémoire collective, la nécessité de protéger certains savoir-faire menacés, en particulier l’excellence artisanale des grandes manufactures de porcelaine et de cristal qui ont fait le renom des arts décoratifs français.
Cette installation est composée de caisses en bois s’inspirant des serres portables créées au XIXème siècle afin d’assurer le transport, sur longue distance, d’espèces végétales. Sur ces caisses, figurent différents spécimens de brindilles de verre, sucre et porte-sucettes, maquettes en pâte à modeler, coton et terre crue, balles de coton et laine, biscuit de porcelaine et porcelaine émaillée, de dimensions variables.
L’artiste a composé spécialement pour l’accrochage à Sèvres, une étrange et poétique serre de porcelaine intitulée Boutures de Sèvres.
Dans Dérèglement des espèces, les dessins et sculptures de Xue Sun réalisés entre 2007 et 2013, frappent le spectateur par leur indéniable beauté plastique, liée à une facture précise, où s’affirment raffinement esthétique de l’Orient et goût occidental plus amateur de spontanéité.
Dans cette nouvelle présentation des sculptures en grès, porcelaine, faïence ou résine, ainsi que dans un ensemble de grands dessins à l’aquarelle, Xue nous dévoile des fragments poétiques de son art, d’une très grande maîtrise technique qui s’allie à une poésie puissante.
Elmar Trenkwalder, une résidence à Sèvres (du 26 juin au 01 décembre 2014)
Sèvres – Cité de la céramique présente dans ses galeries contemporaines une trentaine de sculptures de l’artiste autrichien Elmar Trenkwalder.
Les pièces d’Elmar Trenkwalder en grès émaillé ont été réalisées lors de la résidence à Sèvres depuis 2012. Parfois monumentales, les créations de cet artiste évoquent des éléments d’architectures passés ou imaginés, aux formes végétales et anthropomorphiques souvent suggestives.
Synthèses de multiples inspirations, cultures passées de différentes époques et régions du monde, les œuvres d’Elmar Trenkwalder nous transportent dans un univers singulier et inclassable. A Sèvres, cet artiste exécute des sculptures en grès et en porcelaine en bénéficiant de l’extraordinaire savoir-faire des ateliers de production et expérimente la très grande variété des émaux mis au point au laboratoire. Les sculptures présentées sont réunies pour la première fois, avec le concours de la galerie Bernard Jordan, avant leur dispersion dans les collections privées et publiques.
Picasso céramiste et la Méditerranée (du 20 novembre2013 au 19 mai 2014)
Cette exposition consacrée à Pablo Picasso, l’un des plus grands artistes du XXème siècle, reprend la manifestation initiée par la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, dans le cadre de Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture.
Après guerre, en 1946, lors d’une visite à la foire de la poterie à Vallauris, Picasso s’attarde sur le stand de Georges et Suzanne Ramié, céramistes qui s’inscrivent dans le renouveau de cet art. Un an plus tard, Picasso installé à Golfe-Juan, revient visiter ce couple et se lance durant les années 1950 dans l’art de la céramique avec vitalité et génie.
L’exposition présente plus de 150 œuvres en céramique de Picasso, certaines inédites, où transparait l’influence de la civilisation méditerranéenne, avec l’Antiquité omniprésente et revisitée, où faunes, corridas se mêlent aux bacchanales, aux formes primordiales…
Des pièces anciennes, chypriotes, grecques, espagnoles des collections nationales de la Cité de la Céramique, permettent de restituer les sources multiples d’inspiration des créations syncrétiques et uniques de Picasso.
Une sélection de matrices en plâtre et de moules originaux de l’atelier Madoura complète cette présentation. Totalement méconnue, elle témoigne du processus créatif – de la pièce originale en terre aux tirages réalisés – et permet d’apprécier les procédés de fabrication et de reproduction laissant libre cours à l’imagination et à la main de l’artiste.
Valeur refuge, beauté - humilité - céramique (du 22 mai au 02 décembre2013)
Frédéric Bodet, commissaire de l’exposition et conservateur chargé des collections modernes et contemporaines à la Cité de la céramique, propose une nouvelle version de l’exposition initiée durant l’été 2012 par la Fondation d’entreprise Bernardaud à Limoges.
Sept artistes, américains et européens, sont présentés, pour la plupart pour la première fois en France : Kerstin Abraham (Allemagne), Ruth Borgenicht (Etats-Unis), Piet Hein Eek(Pays-Bas), Ted Neal (Etats-Unis), Pekka Paikkari (Finlande), Hervé Rousseau (France), Robert Winokur (Etats-Unis).
Un architecte dans l'atelier : Ettore Sottsass (du 20 février au 22 juillet 2013)
Cette exposition, rétrospective des œuvres réalisées par l’architecte et créateur italien Ettore Sottsass (1917 – 2007) à la Manufacture nationale de Sèvres et au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (CIRVA), est le fruit de la collaboration étroite de deux institutions dédiées aux arts du feu qui ont offert technique et savoir-faire à cet artiste dès les années 1990.
A Sèvres, en 1993, Ettore Sottsass dessine une série de quatorze vases aux couleurs recherchées. Cet ensemble est complété par un surtout de table, entièrement blanc et or. Une nouvelle collaboration s’engage en 2005, où les créations mêlent porcelaine de Sèvres et verre du CIRVA. Une très belle série de vases et de coupes naît de cette rencontre. Les œuvres combinent à la fois complexité de deux matières et diversité des savoir-faire avec l’ingéniosité créative d’un homme.
Parallèlement, entre 1998 et 2007, Sottsass revient à de multiples reprises au CIRVA à Marseille, où il propose de nombreux dessins pour des créations en verre.
Quel que soit le matériau et l’objet imaginé, les œuvres de Sottsass sont de véritables petites architectures de table qui recèlent les richesses des savoir-faire de ces deux institutions où la pureté des formes s’associe à la subtilité des tons.
Marie-Ange Guilleminot (du 20 février 2013 au 22 juillet 2013)
L’exposition a fait découvrir des installations conçues et réalisées par Marie-Ange Guilleminot, artiste soucieuse de créer une relation entre ses œuvres, le public et elle-même. Citons en particulier :
▪ des créations de l’artiste réalisées à Sèvres comme “Les Coupes” (Hommage à Brancusi), “Les Pots à thé cylindriques” et “Les bols Deux en Un” dont l’intérieur est recouvert de métal précieux, or, argent ou platine. En regard des œuvres conçues à Sèvres, l’artiste a sélectionné et présenté des objets issus des collections asiatiques de la Cité de la céramique, notamment des céramiques de Kyōto.
▪sept kimonos réalisés au Kyoto Art Center lors sa résidence au Japon en 2005, où elle fut parrainée par Kunihiko Moriguchi, Trésor National.
Exposition rétrospective de Kristin McKirdy (du 12 septembre 2012 au 14 janvier 2013)
L’exposition, dont le commissariat est confié à Pierre-Marie Giraud, présente les créations en porcelaine de Sèvres imaginées de 2008 à 2012 au fil de la résidence de l’artiste américaine Kristin McKirdy à Sèvres-Cité de la céramique, ainsi qu’une sélection de pièces plus anciennes, offrant ainsi un panorama complet de ses recherches. Cette exposition rend compte de 20 années de créations. Ceci permet de découvrir la richesse et l’originalité de l’œuvre de cette artiste.
Céramiste et historienne de l’art, elle a puisé dans les collections nationales de céramique et dans les ateliers de production des sources d’inspiration multiples, explorant ainsi les champs infinis de la céramique.
Créatrice férue d’archéologie, bon nombre de ses productions sont un hommage aux premiers céramistes, comme ses « corps » polis évoquant l’art mobilier des premiers âges, ou ses formes évoquant la “simplicité parfaite” des céramiques des premières civilisations méditerranéennes.
Sa résidence à Sèvres a également influencé son travail. Kristin McKirdy a réalisé une dizaine de projets nourris de références puisées dans l’iconographie du XVIIIe siècle célébrant ainsi le raffinement que l’artiste remet au goût du jour.
Un livre monographique bilingue français-anglais aux Editions Norma accompagne cette exposition, avec les contributions de Patrick Favardin, Pierre-Marie Giraud, Elisabeth Védrenne et David Caméo.
Jacqueline Lerat, rétrospective (du 30 mai au 30 octobre 2012)
Jacqueline Lerat, récemment disparue, est une figure majeure de la céramique de l’après Seconde Guerre mondiale, en raison du rôle qu’elle et son mari Jean Lerat ont joué à la Borne, dans l’enseignement de la céramique et pour son œuvre propre qui s’est développé et épanoui au point d’en faire une des rares figures de la céramique française connue à l’échelle internationale.
L'usage des jours. 365 objets en céramique (du 24 janvier au 26 mars 2012)
Présentation des quatre « saisons » des 365 objets dessinés chaque jour pendant un an par le créateur Guillaume Bardet et réalisés avec une dizaine de potiers du pays de Dieulefit. Chaque saison sera entrecoupée d’éléments d’information avec les croquis du créateur, ses dessins 3D, des photographies, ses commentaires et ceux des céramistes du pays de Dieulefit, avec lesquels il a su engager un formidable dialogue.
Commissariat : Jean-Roch Bouiller, conservateur chargé des collections contemporaines.
Terres d'Afrique / Retour d'Afrique (janvier 2012)
L’exposition Terres d’Afrique / Retour Afrique présente la collection de terres cuites africaines réunie dans les années 1990 par onze céramistes européens et les œuvres de ces derniers qui, en retour, ont été marqués par l’Afrique : Thiébaut Chagué, Michel Gardelle, Claude Varlan, Eric Astoul, Jean-Nicolas Gérard, Daphné Corregan, Hervé Rousseau, Josette Miquel, Edmée Delsol, Denise Millet, Camille Virot, initiateur du projet.
Entre 1991 et 1995, à l’invitation de Camille Virot, chacun d’eux a effectué un ou plusieurs séjours de plusieurs semaines, dans différents villages d’Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Mali, Niger, Togo, Cameroun, Nigéria. Aux côtés des potières africaines les plus âgées, les plus expérimentées et traditionnellement affectées à cette tâche, ils ont vécu une expérience forte et déterminante dans leur approche de la céramique.
Ainsi, l’exposition Terres d’Afrique / Retour d’Afrique met l’accent sur la richesse des confrontations entre les savoir-faire de cultures différentes.
MISE EN OEUVRE, le quotidien et l'exceptionnel sous l'oeil du design.
Exposition qui s’appuie sur l’idée de deux créateurs, “les SISMO”.
Sèvres – Cité de la céramique présente une exposition inédite dont l’enjeu principal est de rendre accessible la richesse des savoir-faire, la compréhension des techniques de la céramique et plus largement des arts du feu, en jouant des confrontations entre vocabulaire des formes et vocabulaire des techniques, tout en opérant des rapprochements entre pièces exceptionnelles conservées à Sèvres et objets du quotidien.
Faïences d'Apt contemporaines. La collection Faucon – Bernard.
Exposition à Sèvres – Cité de la céramique, salle Marmottan
Héritière de huit générations de faïenciers d’Apt, la maison Faucon-Bernard a cessé son activité au début des années 2000. Une importante collections des dernières décennies de production offre un coup de projecteur sur la faïence d’Apt contemporaine.
Expo. de l'Académie internationale de la céramique et de la scène française contemporaine
EXPOSITION DE L’ACADEMIE INTERNATIONALE DE LA CERAMIQUE (AIC)
Chaque membre de cette institution internationale, sélectionné par ses pairs dans chaque pays, est invité à envoyer une pièce récente de sa production. Plus de 200 membres ont répondu à l’invitation de 2010. Cette réunion extraordinaire d’oeuvres de tous horizons permet ainsi de faire le tour du monde de la céramique contemporaine en une exposition.
LA SCENE FRANCAISE CONTEMPORAINE
Cette exposition, pensée comme un bilan des dix dernières années, propose un panorama qui fait se croiser plusieurs générations en ayant recours aussi bien à des collections publiques qu’à des oeuvres sorties des ateliers ou des galeries.
Des oeuvres de céramistes, designers, artistes et architectes sont réunies afin de mettre en avant des préoccupations communes, des notions structurantes, quelques lignes de force : les jeux de construction / destruction ; la part du réel et de l’imaginaire ; les ambivalences du matériau ; les circonvolutions autour du vide et du plein ; l’idée d’exposition comme paysage. Ces thématiques partagées doivent aider à comprendre le renouveau des pratiques autour d’un matériau qui a connu un indéniable regain d’intérêt dans le champ artistique tout entier.
On pourra ainsi voir se croiser le souci de la constitution de la pâte, l’intérêt pour des formes et des fonctions, le recours à la céramique, comme à un autre matériau, pour ses pures qualités tactiles ou symboliques. L’objectif de ces éclairages partiels est d’attirer l’attention du public sur les métamorphoses récentes du matériau céramique.
Claude Champy - Terre Complice
Cette exposition rend compte de la dimension historique de l’œuvre de Claude Champy en faisant largement appel aux principales collections publiques et privées qui ont accompagné son œuvre des années 1970 à aujourd’hui. Plus de 150 pièces majeures, sélectionnées parmi les plus marquantes de l’œuvre de toute une vie sont ainsi réunies, qui esquissent l’évolution d’un travail et son inscription dans le temps.
Claude Champy, né en 1944, a commencé sa formation de céramiste en copiant l’une des pièces du musée de Sèvres au cours de sa scolarité à l’École des Métiers d’art (Hôtel Salé, Paris). Diplômé de cette école en 1968, il travaille à la chaîne dans une faïencerie avant de construire un premier four pour son propre compte, à Plaisir, près de Paris, où sa famille est implantée depuis plusieurs générations. Fin 1972, il quitte définitivement l’usine pour se consacrer entièrement à son propre travail.
En 1975, sa première confrontation aux céramistes les plus connus de cette époque, à travers l’exposition 18 artistes et la terre (Saint-Rémy-de-Provence, Galerie Noëlla Gest), propulse Claude Champy sur le devant de la scène céramique française. La première exposition de la Galerie Sarver, à Paris, l’année suivante, lui est entièrement consacrée. La fidélité de ses galeristes et de ses collectionneurs le font rapidement passer du statut de jeune céramiste prometteur à celui de céramiste français parmi les plus en vue de sa génération. Ce statut est consacré par plusieurs expositions au Musée des Arts décoratifs de Paris, au Musée national de Céramique, à la Galerie Capazza…
Dès 1979, Champy expose régulièrement en Allemagne, puis aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe. En 1988, il reçoit le Grand Prix du Musée Suntory de Tokyo ; il noue à cette époque des liens durables avec des céramistes japonais.
Le principe de l’exposition est d’offrir, dans une approche historique, un parcours entre des météorites, des bombes volcaniques, des fragments de magma… qui prennent parfois des formes de bols, de théières ou de vases. La scénographie joue sur les différentes perceptions possibles de ces pièces, de l’utilitaire à l’informe, de la simplicité des formes à la beauté de la matière. L’exposition parie sur une certaine théâtralité et sur la surprise. Les maîtres mots devraient être étonnement et jubilation.
Catalogue de 168 pages, avec 150 reproductions en couleurs, co-édité par “La Revue de la céramique et du verre” et “Sèvres – Cité de la céramique”. Il contient des contributions de Jean-Roch Bouiller (commissaire de l’exposition), Christian Garcelon, Christine Shimizu. Ce livre est en vente au prix public de 39,50 €.
Claude Laniesse – Hymne à la couleur
Le musée national de Céramique de Sèvres s’attache depuis plusieurs années à mettre en valeur une des techniques céramiques les plus anciennes, héritée de l’Orient : « les terres cuites à glaçure » ou « terres vernissées ». Dès le Haut Moyen Age, les pièces en terre vernissée témoignent d’une haute technicité et d’une grande fantaisie de création dans la plupart des régions françaises. Lors de l’exposition « L’art de la terre vernissée – du Moyen Age à l’an 2000 », Béatrice Pannequin et Christine Lahaussois, spécialistes de la terre vernissée, dans une section intitulée « l’imagination créatrice », ont dressé un riche panorama de la création française contemporaine en soulignant la place de premier plan que Claude Laniesse y occupe. Dès les années 1990, le musée se portait acquéreur de pièces de Claude Laniesse, d’une grande prouesse technique et liberté de création. Claude Laniesse a commencé à modeler la terre dans la Drôme, à Rochefort-en-Valdaine, dans la Poterie de Poët-Laval, lieu de création de René Robin. Il s’imprègne des techniques de la terre vernissée, le tournage, le moulage et l’application de l’alquifoux, nom arabe désignant le sulfure de plomb (originaire d’Afrique du Nord ou d’Espagne) qui donne cette magnifique teinte verdâtre à la glaçure. Les aléas de la vie ont conduit Claude Laniesse et sa famille à chercher un nouveau lieu de vie et de création ; c’est près de Tarbes qu’il trouve refuge dans une demeure d’une architecture remarquable qu’il a transformée à l’image de ses réalisations céramiques et vice-versa. Les espaces de création (atelier et fours) sont étroitement liés aux pièces à vivre : son inspiration, il la trouve en passant d’une pièce à l’autre dans son univers. Les tissus, les tulipes, les vases chinois, habillent sa maison et décorent ses vases. La musique de Mozart accompagne ses moments de création. Claude Laniesse fait figurer sur ses céramiques ses intimes , ses enfants, ses amis, ses compagnes : un hommage qu’il leur rend ; il se nourrit de leur présence et de leur soutien depuis de nombreuses années. Son art baroque et coloré est héritier, même s’il ne s’en réclame pas, des traditions françaises. Les ateliers parisiens à partir du XIIIe siècle ont produit des poteries à glaçures jaune, vert, rouge au riche décor de figures humaines ou animales, d’éléments floraux qui témoignent de l’ inventivité de l’art de la terre vernissée dès le Haut Moyen Age. Tel Bernard Palissy, « l’alchimiste de la couleur », Claude Laniesse est sans cesse en quête de nouvelles harmonies colorées ; il joue avec les couleurs les plus vives comme le vermillon, le turquoise ou le jaune : la subtilité de ses recherches en matière chromatique s’admire dans les biscuits qu’il peaufine avant la cuisson au four , moment d’angoisse et d’exaltation pour tous les artisans de la terre .
Résonances contemporaines / 25 céramistes japonaises.
Seule étape européenne de cette exposition internationale, le musée national de Céramique accueille à Sèvres vingt cinq céramistes japonaises contemporaines, à travers une centaine d’œuvres. L’exposition, qui s’est tenue au Japon en 2008, suivra ensuite sa route vers la Californie et Hawaï. Cette exposition est un nouveau témoignage des liens fructueux tissés entre le musée national de céramique et le Japon. Après “TOJI”, présentée en 2006, l’exposition “Résonances” propose un regard japonais sur sa production contemporaine. Il faut signaler que les artistes féminines occupent une place grandissante dans les arts céramiques. Autrefois reléguées à des tâches subalternes, elles sont devenues des actrices à part entière dans ce domaine. Le musée national de Céramique a souhaité compléter l’exposition par une installation de Yoshimi Futamura, artiste originaire de Nagoya travaillant à Paris depuis 1986. Cette exposition offre un panorama original de la céramique japonaise actuelle, où humour et rigueur trouvent un juste équilibre.
La magie de la porcelaine - Vienne, Sèvres, St. Petersbourg.
Les collections du musée Marton en Croatie L’exposition présente un choix de 300 porcelaines appartenant à Veljko Marton. Ce collectionneur croate a réuni, au gré de ses voyages, des objets rares et précieux qu’il expose dans son musée, à Samobor près de Zagreb en Croatie. Sa collection a été pour partie présentée à Londres et rejoindra ensuite le Palais Lieschtenstein, à Vienne. Veljko Marton a la passion des porcelaines européennes, du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, provenant des manufactures de Vienne en Autriche, de Sèvres en France et de Russie. Il acquiert les objets en fonction de leur perfection, préférant les petits objets, tasses, assiettes et autres pièces de service, chefs d’œuvre miniaturisés. Le catalogue de l’exposition, “La magie de la porcelaine – Vienne, Sèvres, Saint Pétersbourg”, est en vente au prix public de 30 € (550 pages et de nombreuses illustrations en couleurs).
La faïence fine française, 1743-1843.
Le musée national de Céramique à Sèvres, sous l’égide de la Réunion des Musées Nationaux, organise une exposition sur les origines de la faïence fine française, la première depuis quarante ans. Cette invention, née de la première révolution industrielle, conditionne encore l’esthétique de nos tables et redevient un sujet d’étude compte tenu du développement de l’intérêt pour le XIXème siècle. Simultanément à celles entreprises pour la porcelaine, de véritables recherches furent menées par quelques entrepreneurs ambitieux et de talentueux céramistes pour mettre au point une matière alliant à l’esthétique de hautes qualités techniques afin de réaliser une production abordable pour la classe moyenne. Ces nouvelles pâtes furent dénommées successivement, tant pour des raisons constitutives que commerciales : terre de pipe, terre d’Angleterre, de Lorraine, demi-porcelaine ou encore porcelaine opaque, pour n’en citer que quelques-unes. Toutes ces appellations ont été rassemblées sous le terme général de “faïence fine” en 1844 par Alexandre Brongniart, directeur de la Manufacture et fondateur du musée de céramique de Sèvres.
La manufacture de Gien entre tradition et modernité.
Parallèlement à l’exposition sur la faïence fine, le musée national de Céramique présente sa collection de faïences de Gien anciennes et actuelles. Gien, manufacture innovante, demeure l’une des rares faïenceries françaises encore actives.
Sèvres, Vienne, Berlin - Ors et décors de la porcelaine 1800 - 1850 - Le Service aux Hippopotames
La collection privée de Richard Baron Cohen, The Twinight Collection, New York.
Quatre cents porcelaines d’un raffinement suprême sont sélectionnées pour l’exposition, parmi les 2500 que compte la collection privée américaine de Richard Cohen. Toutes sont des pièces de services ainsi que des tableaux et vases d’apparat de la première moitié du XIXème siècle provenant des grandes manufactures européennes. La mode étant à la miniature et au trompe l’oeil, la moindre assiette a reçu un décor pictural des plus soignés et des plus onéreux. La peinture sur porcelaine a atteint la perfection. Cadeaux royaux ou diplomatiques, ces porcelaines étaient destinées aux tables et aux intérieurs des plus illustres cours d’Europe.
Outre ces pièces historiques, la table sera dressée avec le surprenant “Service aux Hippopotames” de 144 assiettes et pièces de forme peintes à la main, commande personnelle de Richard Cohen à la manufacture de Copenhague, fabriqué entre 2004 et 2006. Grand amateur de l’animal, le collectionneur a chargé une photographe de faire le tour du monde pour réaliser des vues d’hippopotames afin de fournir des modèles au peintre de la manufacture.
L’exposition fait halte à Sèvres, le troisième haut lieu historique de la porcelaine européenne, après des étapes à Berlin (du 28 juillet au 4 novembre 2007) et à Vienne (du 16 novembre 2007 au 16 février 2008). Elle fera un dernier arrêt au Metropolitan Museum à New York du 9 septembre 2008 au 19 avril 2009 avant son retour à Long Island où demeure Richard Cohen.
SATSUMA - De l'exotisme au japonisme
La céramique de Satsuma, florissante région du sud du Japon, est née au début du XVIIème siècle, âge d’or de la cérémonie du thé. La France et l’Europe la découvrirent lors des Expositions universelles de Paris de 1867 et de 1878. Grès noirs et blancs aux surfaces étonnantes (imitant la peau de serpent, de crapaud et de requin), céramiques blanches aux riches motifs dorés, impressionnèrent les visiteurs. Le Japon devint alors une fécondante source d’inspiration pour la production française, permettant le renouvellement des formes et des décors.
L’exposition présente cent quatre-vingt pièces. Cent vingt proviennent du Japon, témoignant de l’exceptionnelle diversité de la production de Satsuma, du XVIIème siècle à la fin du XIXème siècle. Les autres, appartenant à des collections publiques ou privées françaises, soulignent l’importance de Satsuma dans les créations japonisantes de notre pays.
Après le musée national de Céramique, à Sèvres, cette exposition sera accueillie au Japon.
Ce projet est le fruit de la collaboration du Comité Japonais pour l’exposition de SATSUMA (Préfecture de Kagoshima) et du musée national de Céramique.
L’exposition est placée sous le haut patronage de l’Ambassade du Japon en France. Elle s’inscrit dans le cadre des commémorations du 150ème anniversaire des relations diplomatiques franco – japonaises.
Le catalogue de l’exposition est en vente au prix public de 39 €.
MISE EN OEUVRE, le quotidien et l'exceptionnel sous l'oeil du design.
Exposition qui s’appuie sur l’idée de deux créateurs, “les SISMO”.
Sèvres – Cité de la céramique présente une exposition inédite dont l’enjeu principal est de rendre accessible la richesse des savoir-faire, la compréhension des techniques de la céramique et plus largement des arts du feu, en jouant des confrontations entre vocabulaire des formes et vocabulaire des techniques, tout en opérant des rapprochements entre pièces exceptionnelles conservées à Sèvres et objets du quotidien.
Le service iconographique antique du cardinal Fesch
La table sera dressée avec un grand service en porcelaine de Sèvres du début du XIXe siècle : le service offert par Napoléon 1er à son oncle, le cardinal Fesch, lors du baptême du roi de Rome en 1811.
Ce service à dessert “à bordure bleue en riche dorure, copies à la manière du camée, de pierres gravées, médailles, bustes et camée d’après l’antique” comprend 82 pièces. Il se trouve encore aujourd’hui en mains privées.
Cette exposition permet d’évoquer la personnalité flamboyante du cardinal Fesch, très proche de son neveu Napoléon qui n’avait que six ans de moins que lui.
Le catalogue de l’exposition a été réalisé par Hervé de la Verrie. Il est édité par la Réunion des Musées Nationaux. Il est en vente au prix public de 15 €.
Antoine Leperlier - La métaphysique du verre.
L’exposition, au travers d’une soixantaine d’œuvres, montre l’évolution de vingt années de réalisations d’un artiste inclassable.
En effet, en travaillant le verre, matériau exigeant, Antoine Leperlier a exploré et explore encore les possibilités plastiques et suggestives de la pâte de verre. Celles-ci se révèlent au prix d’un investissement physique et intellectuel puissant.
Son œuvre est précieuse, œuvre de délectation et non de décoration.
TOJI - Avant-garde et tradition du Japon.
Au Japon, la céramique (toji) est considérée comme un art majeur, en raison de ses liens avec la cérémonie du thé et avec la doctrine bouddhique zen.
L’exposition retrace l’histoire du renouveau de la céramique japonaise au cours des cinquante dernières années et met l’accent sur le travail des artistes les plus marquants de deux générations.
Cent cinquante pièces acquises par de grandes collections européennes (Italie, Allemagne, France, République tchèque), réalisées par quatre vingt dix artistes, témoignent de la richesse des différents courants contemporains.
Sèvres 1756
Dans le cadre des célébrations “250 ans de porcelaine à Sèvres”.
En 1756, la Manufacture de porcelaine quitta Vincennes pour Sèvres. Grâce au soutien de Louis XV, habilement suggéré par Madame de Pompadour, elle connut un essor considérable, et bientôt les productions de Sèvres furent recherchées dans toutes les cours d’Europe.
L’exposition présente une grande variété d’œuvres conservées au Musée national de Céramique de Sèvres, portant la lettre D pour l’année 1756-1757. C’est également l’occasion pour le Musée d’emprunter le service de Louis XV à Fontainebleau ; ce prestigieux service fait l’objet d’une publication dans la collection « Les grands services de Sèvres » par Yves Carlier, conservateur à Fontainebleau.
Outre ce service, des pièces provenant du Musée du Louvre et du Musée des Arts Décoratifs de Paris viennent compléter ce panorama.
Catalogue de l’exposition : “De Vincennes à Sèvres, l’année 1756” par Pierre Ennès, conservateur en chef du patrimoine. Editions de la Réunion des Musées Nationaux (48
De l’immense au minuscule.Virtuosité, dînette et vaisselle d’ogre
Exposition organisée par le musée national de Céramique, Sèvres, avec le concours de la Réunion des musées nationaux.
Si la virtuosité des formes, des couleurs et des matériaux, maintes fois vantées, sont les critères d’appréciation traditionnels de la céramique, cette exposition s’attache à montrer comment les artistes savent créer des pièces de céramique dont les dimensions surprenantes deviennent une ressource expressive. Cet autre aspect de la virtuosité est à l’origine d’objets improbables par leur mesure ou démesure, par leurs usages aussi, souvent inattendus, depuis l’Antiquité grecque jusqu’à nos jours.
Présentés côte à côte, le grand et le petit jalonnent un parcours qui s’ouvre sur de grands cratères des colonies grecques du IVème siècle avant J.-C. confrontés à de petits vases à parfum, fabriqués à Corinthe entre 650 et 680 environ avant J.-C. L’exposition se poursuit avec des terres vernissées pour le Moyen Âge, et, pour la Renaissance, avec des faïences de Florence (Vierge de l’atelier des Della Robbia) et de Pesaro (des Madones).
Au XVIIème siècle, les compagnies des Indes orientales assuraient l’importation en Europe, par cargaisons entières, de vases en porcelaine de Chine. Servant de lest pour assurer la stabilité des navires, plats, jattes, bols et soucoupes, toutes ces formes empilables et répétitives devinrent des objets de collection.
Entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, l’accumulation de ces objets se faisait dans un but purement décoratif qui prit notamment la forme de « broderies murales » en porcelaine de Chine et en faïence de Delft. Pour illustrer cette période, le musée a emprunté de nombreuses pièces à l’étranger. Notamment une boiserie dorée de près de 4 mètres de hauteur, avec ses consoles garnies de vases de porcelaine de Chine (Gemeente Museum, La Haye), 50 vases miniatures en porcelaine de Chine (collection particulière, Haarlem), un ensemble de 36 minuscules faïences de Delft et leur armoire (collection particulière, Delft), ou encore les 106 vases de toutes tailles du Palais Zwinger à Dresde, qui serviront à la reconstitution d’un mur entier de porcelaine à la manière du Palais japonais à Dresde.
Au XVIIIème siècle, la Manufacture de Sèvres est la première à organiser sa production en fonction de la taille des objets, de la plus grande dite « première grandeur » à la plus petite dite « cinquième grandeur ». Aussi bien les tasses et soucoupes, les statuettes et les biscuits sont-ils regroupés selon leurs tailles dans l’exposition.
Quant au XIXème siècle, il a multiplié les vases immenses, d’abord fabriqués en plusieurs éléments, puis d’une seule pièce grâce à de nouvelles techniques. L’exposition est l’occasion de remonter le plus grand vase de porcelaine du monde : le Vase de Neptune, créé par la Manufacture de Sèvres en 1867 puis démonté en 1920. Les Expositions Universelles ont suscité la création de véritables concours où étaient présentés des plats et des soupières dignes d’un ogre.
L’immense et le minuscule n’échappent pas au sens de la dérision de certains artistes contemporains, comme on peut le constater avec le tondo en lave peint par Alechinsky (diamètre : 1,30 m), ou avec l’assiette (diamètre : 1 m) en porcelaine dure de Deshoulières, faite à la gloire du festival de Cannes vers 1995, ou le service de table miniature, en terre mêlée de Sylvie Saint-André-Perrin fabriqué pour l’occasion.
Un grand nombre de dînettes est emprunté pour l’exposition qui leur consacre à ce titre un espace spécifique. En pièce maîtresse vient la première dînette réalisée par la Manufacture nationale de Sèvres, non loin du service de table qui lui a servi de modèle : le service riche de la reine Marie-Antoinette.
Catalogue de l’exposition :
“De l’immense au minuscule. La virtuosité en céramique”
Editions de la Réunion des Musées Nationaux
Paris – 2005
Prix public : 35 €
Le service Razoumovski en porcelaine de Sèvres
Le magnifique service bleu céleste à décor d’oiseaux en porcelaine tendre de Sèvres commandé par le comte Cyril Razoumovski en 1767 a été acquis par le baron Ferdinand de Rothschild au 19ème siècle. Il appartient aujourd’hui aux collections du Waddesdon Manor en Grande Bretagne où il a repris sa place à l’issue d’un prêt exceptionnel pour être présenté au Musée national de Céramique de Sèvres dans le cadre de l’exposition “De l’immense au minuscule. Virtuosité, dînette et vaisselle d’ogre”.
Catalogue en vente au prix public de 15 € :
“Le service Razoumovski – Un cabinet de curiosités sur porcelaine”
Editions de la Réunion des Musées Nationaux
Paris – 2005
Cet ouvrage existe également en version anglaise.
Terres contemporaines, terres de liberté, 1955-2005.
Commissaire de l’exposition : Mme Antoinette Hallé, conservateur général du patrimoine
Une soixantaine d’artistes ont été choisis, parmi d’autres, pour incarner l’extraordinaire floraison de la céramique des cinquante dernières années. Cette période a vu se succéder, rapidement, bien des styles : la faïence lourde et chaleureuse des années 50, le grès sauvage des années 70, la libération gaie et créatrice depuis les années 80.
Les pièces présentées dans l’exposition ont toutes été acquises par le musée national de céramique de Sèvres en une vingtaine d’années, grâce à une politique systématique de représentation de la création de notre époque.
Jusqu’en 1878, la céramique avait toujours été produite dans le cadre collectif des manufactures ; les années 1900 avaient vu apparaître un japonisme quasi omniprésent ; les années 30 avaient été celles d’un style raffiné mais bien sage.
Au contraire, la seconde moitié du vingtième siècle a vu se multiplier les artistes au génie varié, à la créativité infiniment féconde et ouverte aux influences les plus lointaines, de l’Amérique au Japon, mais toujours soucieuse de belle ouvrage, ce qui ne retire rien au génie.
Il s’agit, par cette exposition du Musée national de Céramique, de faire connaître ces oeuvres au plus grand nombre d’amateurs. Ils seront émerveillés.
Le catalogue de l’exposition sera publié par les Editions de la Réunion des Musées Nationaux.