Prix Marcel & Paul Pescheteau

Appel à candidatures 2024 : Appel candidature A4_Prix PB_2024

Règlement du prix : Reglement Prix PB_2024

Afin d’encourager la recherche dans le domaine des arts du Feu (céramique, verre, émail) et de permettre aux meilleurs travaux scientifiques de trouver le plus grand rayonnement, la Société des Amis du musée national de Céramique a souhaité créer un prix récompensant l’auteur d’une thèse ayant contribué à l’étude et à l’approfondissement des connaissances en la matière, toutes périodes et territoires confondus et quelle que soit la discipline universitaire dans laquelle elle a été soutenue.

Ce projet a pu se concrétiser grâce à l’initiative de Chantal Pescheteau-Badin, vice-présidente de la Société des Amis du musée national de Céramique, qui a tout naturellement solliciter le mécénat de la maison de ventes aux enchères Pescheteau-Badin.

Son fils Brice Pescheteau-Badin, directeur actuel de cette maison, s’est associé à ce projet et doté le prix d’une somme annuelle de 8000 €.

La Société des Amis du musée national de Céramique remercie ce généreux donateur et exprime sa reconnaissance en baptisant le « Prix Marcel et Paul Pescheteau » deux anciens membres actifs de notre société.

En effet Chantal Pescheteau-Badin, première femme commissaire-priseur à Paris, avait eu à cœur de continuer la spécialité historique de la céramique développée par son grand-père Marcel Pescheteau, commissaire-priseur de 1911 à 1934 puis par son père Paul Pescheteau, commissaire-priseur de 1939 à 1994, spécialité qu’elle avait élargie, dans les années 1990, aux céramiques antiques, islamiques, chinoises et modernes.

Marcel Pescheteau, photo fournie par la famille
Marcel Pescheteau, photo fournie par la famille
Le Jury se compose:
- de deux membres de droit :
* le ou la président(e) de la Société des amis du musée national de Céramique
* le directeur ou la directrice du patrimoine et des collections, Sèvres-Manufacture et musée nationaux

– de membres invités en raison de leur compétence universitaire et dans celle de la céramique :

* Claire Caland, chercheuse en littérature et mythologie pour l'Université de Montréal et critique d'art,
* Antoinette Hallé, conservatrice générale honoraire du patrimoine, ancienne directrice du musée de Céramique de Sèvres,
* Barthélemy Jobert, professeur des Universités, ancien président de Paris-Sorbonne,
* Odile Nouvel, conservatrice honoraire des collections XIXe siècle au musée des Arts décoratifs à Paris.

- d'un membre à titre consultatif : Brice Pescheteau-Badin, commissaire-priseur.

En 2023, le jury a examiné neuf thèses de doctorants sur des sujets s’étendant de la Chine à la France, en passant par l’Iran, l’Irak actuel et l’Inde.
Ces thèses provenaient de différentes universités : Aix, Marseille, Bourgogne, Franche-Comté, Paris Seine, Cergy Pontoise, Paris Sorbonne, Picardie et Toulouse.
Elles étaient soutenues par des Docteurs en Archéologie, Archéologie et Ethnologie, Histoire de l’Art, Histoire moderne et Physique de la matière .

La lauréate 2023 : Lucie Chopart

Le jury a retenu la thèse de Lucie Chopard dont le sujet porte sur l’histoire de la collection Grandidier, un ensemble d’environ 6000 pièces de porcelaines extrême-orientales constitué à la fin du XIXème siècle. Cette collection, léguée de son vivant par Ernest Grandidier au Musée du Louvre, a été transférée en 1948 au Musée Guimet, musée national des arts asiatiques, dans une galerie dédiée.

Mme Lucie Chopard a soutenu le 22 octobre 2021 une thèse intitulée « La collection d’Ernest Grandidier au Louvre (1870-1915) : voir, comprendre, donner à voir la porcelaine chinoise ». Elle a été préparée à l’École Pratique des Hautes Études (PSL) sous la direction de Mme Rossella Froissart.

La collection de porcelaines chinoises d’Ernest Grandidier (1833-1912) a été donnée au Musée du Louvre en 1894 avec comme ambitions explicites de servir à écrire une histoire de la porcelaine chinoise et d’inspirer l’industrie. Ce travail de thèse entreprend de questionner ces arguments historiques afin de préciser l’identification et l’appréciation de ces céramiques. Cette étude fait apparaître, au-delà d’un maillon manquant de l’histoire du goût et du marché de l’art, l’implication de ce collectionneur parisien dans la vie artistique. Cet aspect se développe dans une période marquée par les rivalités européennes, impérialistes et coloniales, et ces arguments se teintent d’accents nationalistes.

Cette collection reste souvent absente de l’histoire des collections du Musée du Louvre ou du Musée Guimet. Elle révèle néanmoins combien la création céramique et verrière française de la seconde moitié du XIXe siècle a cherché à se réinventer par le biais d’inspirations multiples. Des artistes tels que Théodore Deck ou Ernest Chaplet, de même que la manufacture de Sèvres, ont puisé un renouveau technique et formel dans des objets qui leur semblaient étrangers, et auxquels ils ont pu parfois avoir accès du fait de prétentions impérialistes nationales. Le créateur se trouve ainsi inscrit dans un système qui relie les collections, les expositions parisiennes, les musées, les publications consacrées à ces objets et le marché de l’art.

 

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