Aide à l'édition
La société des Amis du musée national de Céramique, dans sa vocation à aider à la diffusion des savoirs dans le domaine de la Céramique et des arts du feu, soutien des professionnels dans la publication de leurs ouvrages.
La qualité des ouvrages a été récompensée par des prix prestigieux.
Cet ouvrage a été récompensé par le prix Linda Tribolet, créé par l’Association pour l’Etude de la Céramique.
« Cet ouvrage, fruit de quinze années de recherches, explique comment le monde de la céramique s’est rapproché du monde de l’art en Île-de-France au cours d’un siècle riche en innovations techniques, en transformations économiques et en influences artistiques nouvelles. L’ouvrage explore d’abord la question du point de vue des céramistes d’atelier, illustré avec les exemples d’Ernest Chaplet, Adrien Dalpayrat, Émile Decoeur, Guidette Carbonell et bien d’autres.
Il montre ensuite comment les manufactures de céramique ont créé, à côté de leur fabrication courante, des pièces à vocation artistique, prenant appui sur le cas d’usines implantées notamment à Montereau, Choisy-le-Roi, L’Isle-Adam ou encore Ivry-sur-Seine.
À travers l’étude de leurs moyens de production, de commercialisation, d’exposition et de réception, mais aussi l’examen des modes de formation des céramistes ou des collaborations qu’ils établirent entre eux, ce livre interroge sur le degré d’artification auxquels ils sont parvenus.
Un répertoire des céramistes classés par ville complète cet ouvrage inédit. »
Cet ouvrage a été récompensé, en 2024, par le prix du Cercle Montherlant-Académie des beaux-arts.
« En 1925, Jean Luce est, à 30 ans, le seul artiste spécialiste des arts de la table à posséder un espace personnel à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris.
Sa longue carrière, débutée en 1911 à l’exposition du musée Galliera, se poursuivra jusqu’à la fin des années 50. Elle lui permet de traverser de nombreux mouvements du XXe siècle dont l’Art nouveau, l’Art déco ou le modernisme. Tout d’abord admiré, dans les années 20, pour la qualité et l’originalité de ses décors et ornements géométriques, il s’impose, à partir des années 30, grâce à son travail de renouveau des formes. Des créateurs et décorateurs comme Pierre Chareau, Charlotte Perriand, Rob Mallet-Stevens ou Djo Bourgeois n’hésitent pas à mettre en scène ses modèles sur leurs stands ou dans leurs intérieurs. Personnalisant ses créations, il crée des services pour de prestigieux clients tels le maharajah d’Indore ou Paul Cavrois. Ses créations s’adressent également à un public plus large, qu’il touche aussi bien en France grâce à des points de vente comme Steph Simon ou Pilote, qu’aux Etats-Unis ou il s’impose au début des années 50.
Toujours à l’affut des innovations techniques et industrielles, il continuera de créer après la Seconde Guerre mondiale, en collaborant notamment avec des entreprises comme Duralex qui lui permettront de poursuivre sa réflexion sur le fonctionnalisme.
Richement illustré, notamment par le fond Luce déposé au MAD, Paris, cet ouvrage restitue la biographie inédite de Jean Luce, mais aussi le travail de ses contemporains comme Marcel Goupy, Suzanne Lalique, Paul Follot, Mathurin Méheut ou Francis Jourdain. »